Célébrer l’apôtre saint Thomas, c’est célébrer la vertu de foi qui est, comme nous le savons bien, la base de toute notre vie chrétienne. La foi seule nous permet d’aborder l’existence de façon profonde et sereine ; sans la foi, rien n’a de sens, tout se délite et finalement c’est le désespoir.
Thomas n’était pas un incroyant ; non, plutôt un mal-croyant. C’est dire qu’il nous ressemble étrangement.
Le mal-croyant ne s’engage avec Dieu que sur la pointe des pieds, il ne considère pas qu’il s’agit d’un acte essentiel pour lui mais d’une sorte de supplément, plus ou moins nécessaire. Ce surcroit, il le voit comme un bien, mais veut garder le contrôle : ce sera selon sa méthode. Le mal-croyant garde le contrôle de sa vie. Le pauvre ! Sa vie en restera rabougrie.
Thomas est un homme honnête : il veut voir et toucher. Si le Seigneur ne méprise pas ce désir légitime, il veut le mener plus loin, il veut nous mener plus loin : nous faire entrer dans une relation de confiance absolue – oui, de confiance absolue – dans ce Dieu qui est venu nous chercher, qui nous enveloppe de sa sollicitude, qui veut toujours et en tout notre vrai bien. Et pour cela non pas toucher et vérifier, bien plutôt ouvrir notre cœur ; pour laisser Dieu l’habiter et par là transformer notre vie ; passer d’un petit équilibre mesquin et improbable, à la grande expérience de la rencontre avec Dieu qui ne déçoit pas et comble nos véritables attentes. Mon Seigneur et mon Dieu.
Demandons à saint Thomas de nous introduire à sa suite dans l’intimité divine où nous trouverons de quoi donner tout son sens à notre vie.