Le travail de la terre est l’un des piliers fondamentaux de la vie monastique.

L’agriculture emploie quatre frères pour soixante-dix hectares cultivables. Le terrain est sableux, des nappes d’eau du bassin de la Loire y sont à fleur de terre…

Nous avons à faire émerger de notre terre : maïs, blé, seigle et foin dans des conditions qui, sans être catastrophiques n’ont rien d’idylliques, nous obligeant à trouver des solutions innovantes en irrigation, variétés de cultures, mode de récolte, séchage … alors que notre vie monastique ne nous accorde en moyenne que quatre heures de travail par jour.

La farine issue de nos blés est produite par un moulin proche de l’abbaye. Vendue en sacs de 2 kg à la porterie de notre monastère, elle se transforme en « pain des moines » dans une boulangerie à proximité du monastère.

L’élevage bénéficie d’un beau cadre avec une nouvelle étable entièrement en bois, dotée de murs gonflables permettant de réguler la température. Nos quarante normandes et presqu’autant de génisses exigent des soins continuels

Une petite dizaine de frères se relaient à la tâche depuis la traite à l’heure des matines, jusqu’à celle de l’après-midi, avant les vêpres. Alimentation, traite, reproduction, soins médicaux et jusqu’aux vêlages nocturnes demandent une grande disponibilité.

Le travail manuel ayant dans le cadre de notre vie une valeur en lui-même, nous avons peu recours à la robotisation. Cette proximité ainsi que l’aide de précieux conseillers extérieurs nous assurent, espérons-le, un travail de qualité, solidement soutenu par l’assistance de saint Joseph et la procession des Rogations.