14 avril 2025
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L’Abbaye de Sept-Fons

Pour présenter Sept-Fons, il faut remonter haut, jusqu’à saint Benoît. Comme le firent nos Pères saints Robert, Albéric et Étienne lors de la fondation du Nouveau Monastère à Cîteaux en 1098. C’est appuyé sur sa sagesse que notre monastère traversa les périodes fastes ou difficiles.

Depuis sa fondation en 1132, quelques grands abbés surent y puiser abondamment pour donner ou redonner élan à leur communauté.

Dom Anselme Le Bail, Abbé de Scourmont, dans sa conférence à l’occasion du huitième centenaire de notre abbaye, en 1932, résumait :

« Votre monastère a été en toute vérité, la « schola divini servitii » dont parle saint Benoît. Les trois périodes : fondation, réforme et restauration, ont été dominées, chacune par un maître spirituel de première valeur : l’Abbé Richard avec les premiers fondateurs, Dom Eustache de Beaufort au moment de la réforme, Dom Chautard à l’époque actuelle ».

Cent ans plus tard, dont quarante-deux sous l’abbatiat de Dom Patrick Olive, cette école vit encore. Des différences d’époque mais, au fond, même programme, même pédagogie, même esprit, mêmes murs.

Sept-Fons n’est pas une école supérieure, une école pour élèves doués qui formerait des savants ou des professeurs. Ce n’est pas non plus une école élémentaire où l’on se limiterait à rabâcher l’alphabet. C’est plutôt une école professionnelle. Ceux qui suivent saint Benoît veulent apprendre un métier, un « art spirituel » : servir le Seigneur. De ce fait, l’enseignement reçu n’est pas celui d’un moment, mais celui de toute une vie.

De quel genre sera l’apprentissage ?

On trouve aujourd’hui différentes pédagogies, comme ces écoles où les enfants sont invités à tout découvrir par eux-mêmes. Il faut éviter de les contraindre, ils finiront bien par comprendre tout seuls…

La pédagogie bénédictine est plus classique : une doctrine à enseigner, des attitudes intérieures à construire en acquérant le sens d’une juste hiérarchie des valeurs. Cela va plus loin que mettre en avant l’essentiel. Chaque élément doit être intégré à sa place, dans un bon équilibre de rapports. En effet, une valeur – fût-elle des plus hautes – peut facilement déséquilibrer l’ensemble. Cela se produit si elle est coupée de son terreau vital. Le cas de Cluny est, à ce titre, une des grandes leçons de l’histoire. En effet, l’ampleur de l’office divin finit par écraser la journée monastique.

L’organisation monastique qui va vous être présentée n’est pas un arrangement arbitraire. C’est le déploiement organique d’une réalité cachée qui a son origine en Dieu. Cette réalité ne cesse de résonner dans le cœur d’hommes d’aujourd’hui. 

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